Peu importe ce dont il est question aujourd’hui, il est rare qu’un sujet ne dévie pas vers le développement durable, la valorisation des ressources naturelles ou la protection de l’environnement. Les organismes et autres activistes écologiques tentent de passer le message depuis déjà plusieurs années mais ils semblent enfin avoir trouvé une oreille attentive dans le monde des affaires, y compris l’industrie du packaging.

Deuxième partie d’une série de quatre billets : En août dernier, Packaging World, en collaboration avec l’entreprise DuPont Packaging and Industrial Polymers, menait un sondage auprès des professionnels de l’industrie du conditionnement et de l’emballage, ainsi que des industries connexes, pour connaître les tendances actuelles ainsi que celles qui prédomineraient dans 10 ans. Les résultats ont été rendus publics et cette série de billets vous présente les faits saillants.

Même si l’étude a été effectuée sur deux continents, les résultats ont été comptabilisés et présentés séparément, ce qui me permet de vous parler principalement de l’Amérique du Nord, qui représente le marché d’IMS.

En route vers le développement durable

Dans l’une des questions du sondage, on a demandé aux répondants d’identifier les deux facteurs les plus importants à considérer lors de l’évaluation de la durabilité de l’emballage (y compris le conditionnement). L’analyse des résultats permet de voir facilement à quel point le vent devrait changer dans l’industrie au cours des dix années à venir.

Si les coûts, qui occupent présentement le premier rang, demeureront l’un des deux éléments principaux, ils seront toutefois considérés par beaucoup moins d’entreprises et tomberont en deuxième position. De fait, ils représentent le choix de 73% des répondants en 2012 contre les 48% prévus en 2022. La réduction des défectuosités d’emballages, qui occupe présentement la deuxième place avec 41%, connaîtra une chute assez brusque vers la cinquième place avec un mince 27%.

Le mouvement le plus visible se fera au chapitre des solutions « vertes ». Ainsi, plus d’entreprises considèreront dans leur processus décisionnel l’importance de trois facteurs touchant directement à l’environnement, soit l’empreinte écologique de l’emballage (de 24%, en 2012, à 53%, en 2022), l’origine des ingrédients de la matière première (de 21%, en 2012, à 37%, en 2022) et la recyclabilité de l’emballage (de 38%, en 2012, à 41%, en 2022).

Comme je le mentionnais dans la première partie de mon analyse des résultats de ce sondage, la gestion durable deviendra un incontournable, parfois même davantage que les coûts. Il reste à se demander si les entreprises prioriseront le développement durable au détriment des coûts parce qu’ils ont une conscience sociale ou simplement parce qu’ils anticipent une réglementation de plus en plus sévère à laquelle ils n’auront d’autres choix que se conformer. Pour laquelle des hypothèses pencheriez-vous?

Vous verrez dans la troisième partie de cette série que les résultats des deux premières se reflètent dans les résultats qu’ont offerts les répondants quant aux tendances et facteurs clés dans l’emballage et le conditionnement d’aujourd’hui et dans 10 ans.

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