Si on résume les trois premières parties de mon analyse des résultats de l’enquête de Packaging World, on connaît maintenant les vues des répondants quant aux attentes des consommateurs, au développement durable et aux tendances de l’industrie de l’emballage et du conditionnement. Il faut maintenant prendre tout ces éléments et les intégrer dans des solutions plus globales. C’est justement là le sujet de ce quatrième et dernier billet de la série.

Dernière partie d’une série de quatre billets : En août dernier, Packaging World, en collaboration avec l’entreprise DuPont Packaging and Industrial Polymers, menait un sondage auprès des professionnels de l’industrie du conditionnement et de l’emballage, ainsi que des industries connexes, pour connaître les tendances actuelles ainsi que celles qui prédomineraient dans 10 ans. Les résultats ont été rendus publics et cette série de billets vous présente les faits saillants.

Même si l’étude a été effectuée sur deux continents, les résultats ont été comptabilisés et présentés séparément, ce qui me permet de vous parler principalement de l’Amérique du Nord, qui représente le marché d’IMS.

L’intégration des matières renouvelables aux solutions intelligentes

Si l’on considère les résultats aux questions précédentes, on se s’étonne pas de constater que 57 % des répondants placeront l’utilisation de matériaux biologiques ou renouvelables au cœur de leur stratégie d’emballage et de conditionnement en 2022, soit une hausse de 22 points de pourcentage par rapport à maintenant. L’autre stratégie qui se démarque et qui sera numéro un, ex æquo, en 2022, ce sont les emballages intelligents, qu’on retrouve davantage dans les industries agroalimentaires et pharmaceutiques. Si cette stratégie est celle de seulement 23 % des répondants aujourd’hui, elle sera celle de 57 % d’entre eux dans 10 ans. Un bond impressionnant quoique logique d’un point de vue technologique.

En contrepartie, d’autres solutions perdront de leur popularité d’ici la prochaine décennie. En effet, selon les répondants, la réduction du calibre des matériaux ainsi que l’optimisation de la taille et de la forme des emballages perdront respectivement 30 et 28 points de pourcentage. Ce résultat s’explique assez facilement. Les entreprises qui travaillent présentement à réduire le volume de leurs emballages ne pourront les réduire indéfiniment. Dans 10 ans, on peut supposer qu’ils auront atteints leur minimum, raison qui fait que les compagnies en seront à de nouvelles stratégies.

Retour aux sources et technologies, deux pôles qui devront cohabiter

Malgré notre soif évidente de nouvelles technologies, de gadgets électroniques et de produits interactifs, nous semblons comprendre de plus en plus l’urgence de la situation quant à la préservation de la planète et à l’importance de développer des solutions durables. C’est comme si, aveuglés par l’avancement ultrarapide de la technologie, nous avions mis un peu de côté les valeurs d’autrefois. En somme, en combinant les matériaux écologiques aux solutions intelligentes, nous ferons rien de moins qu’un retour vers le futur!

Cependant, je ne peux m’empêcher de souligner l’apparence d’une contradiction dans ces résultats. On annonce une tendance pour des matériaux à plus faibles empreintes écologiques, mais dans une stratégie globale axée sur la compatibilité avec des appareils mobiles et interactifs. Or, on le sait, les déchets électroniques sont une grave menace pour l’environnement. Il reste à espérer que les professionnels des produits de télécommunications orientent leurs stratégies dans la même direction que l’industrie du packaging.

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