Dans mon billet, il était question de contenu recyclé dans les emballages de papier et de carton produits au Canada et j’ai réalisé que plusieurs termes ou expressions utilisés méritaient peut-être plus d’explication. Ainsi, vous verrez ici la différence entre du papier récupéré et du papier recyclé.

Papier récupéré ou papier recyclé?

Les deux expressions semblent interchangeables (et sont souvent utilisées pour dire la même chose), mais il y a une différence entre les deux. C’est simple. Pour être recyclé, le papier doit d’abord être récupéré. Il peut provenir de la récupération domestique via les bacs de recyclage (contenu recyclé après consommation) ou de la récupération industrielle de rognures et retailles de carton pour boîtes (contenu recyclé avant consommation). De ce papier seront récupérées les fibres qui passeront par le processus de recyclage afin d’être utilisées pour confectionner du papier recyclé.

Une partie de ce papier servira à faire des étiquettes dont certaines avec lesquelles on obtient de très bons résultats lorsqu’on les utilise avec des imprimantes couleur à jet d’encre. Nous en testons régulièrement et nous avons dans notre catalogue des étiquettes faites à 100% de matières recyclées après consommation.

110 tonnes de papier récupéré pour 100 tonnes de papier recyclé

Si les usines réussissent à atteindre d’aussi bons résultats dans l’utilisation du papier recyclé, c’est un peu grâce à nous tous. L’industrie d’emballage de papier et de carton compte beaucoup sur nous pour obtenir du papier qu’ils pourront recycler. Il y a encore beaucoup de papier « post-consommation » qui se retrouve dans les sites d’enfouissement. Ces fibres là sont perdues à jamais. De plus, pour produire 100 tonnes de papier recyclé, les usines ont besoin de 110 tonnes de papier récupéré, car les fibres se contractent pendant le processus de réduction en pâte.

On constate une belle évolution sur le plan du développement durable dans les usines d’emballage et de transformation du papier. Pour vous donner une idée, en 1994, les emballages à base de papier destinés au marché intérieur étaient composés en moyenne de 57% de contenu recyclé alors qu’en 2012, nous l’avons vu, cette moyenne frôle les 80%.

Il est vrai que les usines auront toujours besoin de fibres vierges pour concevoir du papier ou du carton car les fibres recyclées ne sont pas éternelles (elles s’amincissent un peu chaque fois qu’elles sont recyclées). Mais il faut continuer de recycler, et pas juste le papier. L’économie compte sur nous!

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